mercredi 7 décembre 2016

On sait bien, les québécois...

(Avertissement : Le langage utilisé dans ce billet peut choquer certains lecteurs. Soyez-en avisé)

Trouveriez-vous sympathique lors de votre grande réunion de famille des Fêtes que certaines personnes lancent haut et fort : «Nous dans la famille, nous sommes tous des tricheurs!» Seriez-vous à l’aise si d’un air suffisant, une cousine dise à votre grand-mère : «Les hommes dans notre famille sont tous pareils, des fainéants et des suiveux!» Ou bien qu’un autre ajoute : «Vous n’avez pas honte de porter le nom de notre famille? Nous ne sommes pas mieux l’un que l’autre! Nous sommes nés pour un petit pain!» Je sais que vous ne laisseriez pas dire ces choses. Vous leur auriez fermé la gueule sur un chieux de temps.

Crédit image : Le blog de GIPI - Overblog
Je m’explique donc très mal pourquoi on le fait entre nous publiquement. Ça s’entend et ça se lit de plus en plus lorsque des gens prennent la parole pour donner leur opinion sur un sujet. Quand j’entends mes congénères décrier combien mauvais sont les québécois pour tout et pour rien, j’capote. Vous rendez-vous compte que vous parlez contre vous-même? Dès que vous pouvez donner votre opinion sur une publication Twitter, Facebook ou bien si vous avez la parole sur une ligne ouverte votre liste d’insultes est prête : Suiveux, bougons, moutons, trou d’cul, quêteux et j’en passe! Le très savant commentaire débute souvent par : «On sait bien, nous les québécois, on est de même!» (Et je n’ajoute même pas ces quelques mots de vocabulaire typique avec lequel vous ornez votre noble propos…)  Si vous n’êtes pas content d’être québécois, dégagez! Dehors! Arrêtez de trouver que ça pue la marde en vous sentant le cul pis levez vous le nez au vent!

Auriez-vous assez de couilles pour regarder ce qui se fait de bien chez-nous et de le dire? Ben non, ça aurait l’air trop «fif» de dire que le peuple québécois est beau. Vous n’auriez pas l’air assez important en disant que nous sommes des gens fiers, que nous avons une histoire unique et que ce pays est assez attrayant pour attirer des touristes du monde entier.

Le portrait que vous vous faites de votre peuple n’est peut-être que celui que vous arrivez à voir, ouvrez donc votre fenêtre pour voir un peu plus loin que votre cour...

Alex Arseneau
Saint-Michel-des-Saints, QC



samedi 21 février 2015

À la une aujourd'hui...

Faut toujours tout séparer! Blanc noir, yin yang, jeune vieux, bon mauvais, gauche droite. Entre les pôles pourtant, il y a tout un monde d’un extrême à l’autre. En fait, je crois que nous sommes enclins à le voir mais comme nous sommes hyper-médiatisés, nous (je m’inclus) avons tendance à gober tout ce que rapportent les messagers de la nouvelle (animateurs, chroniqueurs, journalistes et les autres).

Il y a un moment que je rumine ce texte. Non pas que je doute du propos mais j’ai l’impression de perdre mon temps compte tenu qu’à ma perception, un lecteur recherche davantage le texte sensationnel que le texte modérateur… S’il n’y a pas scandale ou soulèvement, on dirait que ça n’intéresse personne. Qu’à cela ne tienne, je peux écrire pour moi-même.

Je continue. Inondé de toutes parts de photos, de vidéos et de textes qui fusent de la télé, de nos ordinateurs de nos cellulaires et des journaux, nous ne pouvons que constater que nous sommes tous à un certain niveau plus ou moins influencés. Souvenez-vous toutefois que la mission de tous ces médias est de faire de l’argent en prétextant diffuser de l’information (oui, je sais qu’il y a toujours des exceptions). Il ne faut pas s’étonner que l’on appelle au scandale et qu’on soulève tous les soupçons possible pour dénigrer, accuser et condamner sans procès un individu qui propose une solution à un problème. On lui éclate la gueule d’abord et on lui pose des questions qu’après… Ça fait mieux vendre la nouvelle non? Puis on va à l’écoute de tous les antagonistes qui vous démolissent (non mais là sans aucune retenue) la proposition, condamne celui qui a «osé» amener le fameux projet et en jettent encore en extrapolant sur un horrifiant résultat probable, je dis bien «probable». Alors au lieu de s’asseoir et d’étudier si effectivement il y a matière à remanier l’idée, de rencontrer tous les gens concernés et nous brosser l’analyse du pour et du contre, l’armée journalistique va rouer de coups et mettre le feu au moindre commentaire et à la moindre réaction de leur cible. Un simple poing levé pendant un discours ou un mot comme «austérité» fera vite une bombe médiatique et quitte à désinformer le public, quitte à faire croire que le contenant est plus important que le contenu, le mercenaire de la salle des nouvelles livrera ce qui fera vendre. Parce que c’est bien ce qu’il est : En 2015, un journaliste est un mercenaire à la solde d’une machine à faire des sous.

Il faut une foutue bonne loupe pour nous permettre de lire entre les lignes et nous faire une opinion qui nous est propre. Actuellement, des sujets sensibles de société animent les discussions et le piège est de nous laisser saisir par une position radicale sans nuance. La dette, le radicalisme religieux, des projets d’infrastructures urbaines et de développement en région éloignée sont des sujets qu’on nous lance à la figure avec éclat en décriant un aspect scandaleux mais il faut être plus sage que le média et toujours gratter pour extraire les explications et les fondements de chaque décision ou projet. C’est la seule façon de vraiment comprendre.

Lorsqu’on me propose une idée, je suis assez grand pour regarder ce que j’y gagne et considérer ce que je pourrais y perdre et me faire ma propre idée. Je n’ai pas besoin qu’on me montre un opposant de droite ridiculiser une tactique de gauche ou un gauchiste réclamer la tête d’un décideur de droite. Qu’on m’apporte plutôt les idées de chaque partie. Ensuite j’analyse par moi-même, je prends une position et je la compare à celle des autres, soit par vote ou par consultation. Lorsque que vient une décision ou la solution finale, il se peut qu’elle soit telle que je l’ai imaginée ou pas, datsit*! Il se peut aussi que j’aie déjà voté pour quelqu’un afin qu’il prenne ces décisions. Si lors de son mandat, il s’avère qu’il ne prenne pas des décisions qui me vont, je peux m’exprimer et ne plus voter pour lui
.
À survoler les réseaux sociaux, un en particulier, on dirait qu’il y a des gens qui s’opposent systématiquement à tout. Le mercenaire (le journaliste) fait l’annonce de sa spectaculaire nouvelle et hop! On se retrouve avec un mouvement de protestataires. S’ils pouvaient s’opposer à l’odeur d’un pet, ils le feraient mais je crois (sincèrement) qu’ils aiment trop l’odeur de la merde pour s’en indigner. Défiant toute règle de respect et revendiquant leur droit (sans assumer un clic de responsabilité) ils dénigrent avec toute la véhémence de leur trippes et des veines de leur cou des causes dont ils ne connaissent à peine que quelques détails. Influençables, leur entourage se joint souvent à eux aveuglement. Notre guerrier de la nouvelle peut se gonfler le torse, sa nouvelle a fessée fort! À traiter l’information de la sorte, on risque de tuer les bonnes idées comme celle qu’on pourrait améliorer et ainsi, empêcher le monde d’avancer.

La nouvelle sortie, monsieur tout le monde réagit! On ne me fera pas croire qu’un travailleur qui va au boulot tous les matins et rentre à tous les soirs peut avoir une vision éclairée sur le développement d’un projet minier dans le nord du Québec pas plus qu’un livreur de pizza peut jeter son venin sur les stratégies économiques pour réduire le déficit. J’admets que certains livreurs et travailleurs peuvent avoir fait l’effort de se renseigner convenablement, je sais que ça se peut, désolé pour ces deux là.

Des fois le sang me bout dans les veines et les tempes me chauffent tellement je trouve que la distribution des coups de pieds au cul est défaillante! Lorsqu’il y en a, on dirait que les bons pieds ne visent pas les bons culs… mais je prends sur moi car c’est de là que part l’incompréhension, elle part de l’émotivité. Je préconise plutôt que chacun se ressaisisse et n’accepte  pas chaque information et chaque nouvelle qui lui apparaît à l’écran sans tenter d’avoir tous les détails. Ainsi, en s’informant pour vrai, on avancera plus efficacement et on épargnera des culs innocents.

Alex Arseneau
Québec


*datsit = Faux mot inventé par moi-même venant directement de la langue anglaise qui signifie «That’s it» et je me trouve très très drôle d’écrire ça!!!

lundi 4 août 2014

Pernell Karl Subban

Je me demande comment un couple de Québec s’en sort pour assister à un match du Canadien de Montréal.  Si je désire des sièges décents, puis-je supposer que la paire de billets soit à 600$ et que les hot-dogs ne soient pas inclus? Alors le trajet Québec-Montréal-Québec, le repas (au moins un), le stationnement, deux bières, un truc à manger entre deux périodes, un petit souvenir (un fanion de la Sainte-Flanelle, par exemple) et l’hôtel peuvent monter la facture tout près du prix d’un forfait tout inclus pour une semaine de vacances à Cuba pour une semaine. Le monde du sport ne fait rien pour vous aider à apprécier une bonne soirée au Centre Bell. J’ai jeté un œil à l’information sur le site de TVA Sports, Monsieur Subban, aussi bon soit-il, se verra offrir un cadeau, un genre de promo-de-signature, un boni de 25 millions de dollars pour rester avec le Glorieux jusqu’en 2022! C’est à part du salaire de base. Avec un grand total de 72 millions de dollars il fera à lui seul plus d’argent en 8 saisons que quiconque de la classe moyenne puisse espérer en cumuler en une vie entière de travail.

Comparez en proportion du temps travaillé, le prix de cette paire de billet à 600$. Comparez SEULEMENT le boni de la PREMIÈRE ANNÉE de PK Subban, soit 5 millions de dollars, et le salaire du travailleur moyen qui gagnerait quoi… 45 000$ par année. Et appelons notre travailleur Monsieur PK Caron. On y va :

Avec un taux d’imposition approximatif de 28%, il reste à notre travailleur au net, 32 400$ par année et il doit travailler en moyenne 1950 heures dans l’année pour recevoir autour de 623$ dans son compte de banque chaque semaine (J’ai supposé ici un 37.5 heures de travail par semaine). Je fais ma petite règle de trois pour convenir que PK Caron devra travailler 36 heures 6 minutes pour se payer les billets. C’est près d’une semaine entière de boulot. À ce prix, il ne possède que les billets (pas un seul hot-dog!).

Pour sa part, Monsieur Subban avec les  5 M$ devrait travailler 14 minutes pour se payer la même activité. Mais ce n’est pas le vrai calcul puisque PKS fera un total de 72 millions de piastres en 8 ans. Ça mes amis ça fait 9 millions par année! Oui-oui, 9 000 000,00$ par saison. Si on refait le calcul, monsieur PK Caron a travaillé 36 heures pour se payer les précieux billets, Subban les aura en 8 minutes.


Voici la structure du contrat de Subban (Source copié-collé : tvasports.ca) :

2014-2015 : salaire de base de 2 M$ + 5 M$ en bonis de signature
2015-2016 : salaire de base de 2,5 M$ + 4,5 M$ en bonis à la signature
2016-2017 : salaire de base de 9 M$ + 2 M$ en bonis à la signature
2017-2018 : salaire de base de 9 M$ + 2 M$ en bonis à la signature
2018-2019 : salaire de base de 10 M$
2019-2020 : salaire de base de 10 M$
2020-2021 : salaire de base de 2 M$ + 6 M$ en bonis à la signature
2021-2022 : salaire de base de 2 M$ + 6 M$ en bonis à la signature

Monsieur PK Caron est tout de même chanceux de faire 45 000$ car il peut prétendre à assister à un match des Habs. L’industrie fait-elle ce qu’il faut pour qu’il reste des PK Caron dans l’assistance pendant encore beaucoup d’années? Est-ce que tous les M Caron se permettent d’y aller? Sachant que je ne suis pas un très grand fanatique de hockey, je ne ferai pas cet effort. Une bonne soirée aux Ramparts de Québec sera plus que correcte pour me satisfaire!

Alex Arseneau 
(mais je songe désormais à signer : PK Arseneau...)
Québec
4 août 2014


mercredi 30 avril 2014

L’HUMAIN : EXTINCTION OU RÉACTION

Le texte qui suit ne se veut pas alarmiste mais informationnel. Il semble pessimiste mais la réalité qui l’inspire laisse peu de place à l’optimisme. Je ne fais pas dans la dentelle aujourd’hui et je sens que je ne laisserai pas beaucoup de gens indifférents puisque je tente, du mieux que je puisse le faire, d’apporter une ou des solutions lorsque je soulève un problème.

Récemment, j’ai lu des textes traitant de démographie, de la survie de l’humanité et des solutions scientifiques confrontées soit à l’univers politique ou religieux. Sachant que la population humaine dépasse désormais les 7 milliards d’individus, nous sommes l’espèce la plus nuisible de la planète. Non seulement nous aurons décimé 25% des espèces vivantes sur la terre 
Source image : wail-mobarak.blogspot.ca
d’ici 2050 (ce n’est que dans 36 ans!) selon Hubert Reeves questionné à ce sujet en 2002 mais nous courrons également à notre propre perte! À en croire le scientifique australien, Frank John Fenner, les dés sont déjà jetés pour l’humanité car d’ici une centaine d’années l’humain ne sera plus. Il affirme : «Nous allons disparaître. Quoique nous fassions maintenant, il est trop tard» (Source : www.notre-planete.info) Toujours selon la même source, un autre scientifique et ami de ce monsieur Fenner, Stephen Boyden, la situation provoquera une prise de conscience et des solutions seront peut-être trouvées mais je crains que ce ne soit que lorsque nous serons au pied du mur. Juste à titre d’information, si on regarde le «Compteur de population en Inde» leur population augmente de 5 millions d’habitants par année! (Source : site http://countrymeters.info/fr/India)

Ma réflexion ne vient pas que de ces récentes lectures. Tout comme vous, je suis bombardé des meilleures nouvelles (celles qui font augmenter la cote d’écoute du bulletin de nouvelles à la télé, à la radio ou le tirage d’un quotidien populaire) sur la situation de notre ville, de notre pays et de notre planète. Qu’est-ce qu’on entend? -Les gouvernements qui doivent représenter les électeurs sont manipulés par les arguments des lobbyistes. -On soupçonne certains politiciens de corruption ou pire, on peut prouver leurs actions. -La charge des payeurs d’impôts est en constante progression. -La gestion des fonds publics est de plus en plus douteuse et n’a aucune transparence. –On veut d’un gouvernement qui fera des coupures mais personne ne veut se départir d’aucun service.

Comme il semble que tout doive avoir son petit lot de pourriture, même les groupes voulant suggérer des solutions ou apporter des changements qui sont bénéfiques pour l’ensemble des gens, sont flanqués de parasites. Des groupuscules d’activistes qui viennent foutre la merde à tout effort ou manifestation et donner une couleur de désordre et de confusion. Et ils sont partout (les parasites)! Ils mettent en ligne des sites internet où ils vous rédigent des histoires abracadabrantes et que des gens facilement impressionnables affichent allègrement sur les réseaux sociaux. Cet exercice déteint sur la masse car je vois beaucoup de Mononcle et Matante Chose qui croient tout ce qu’ils y voient! Ils (toujours les parasites) vont jusqu'à vous péter des vitrines, vandaliser des automobiles, renverser des poubelles même lorsque vous voulez célébrer la victoire en série de votre équipe de sport victorieuse! Comme quoi ils vous salissent la vie même dans les meilleurs moments.

Je réalise que je m’éloigne un peu de mon sujet mais d’exprimer quelques frustrations me fait du bien… Je continue.

Depuis que l’ère industrielle a pris son essor, l’explosion démographique a été fulgurante. Alors, nous avons d’une part, trop d’humains et d’autre part, une expansion de l’industrialisation qui va bientôt atteindre un niveau irréversible de destruction des écosystèmes. Saviez-vous que les stocks de poisson dans la mer sont aussi en péril? Le 9 novembre 2012, M Charles Côté de La Presse dit «…On connaît bien le sort de la morue atlantique. En fait, 30% des stocks de poisson sont surexploités et 57 % sont exploités à plein rendement. Les tendances nous conduisent à l'effondrement total de tous les stocks de poisson d'ici 2050.» Hmmm… ça ressemble à ce que disait M Reeves avec l’extinction de 25% des espèces d’ici 2050!

Plus de monde, plus de pollution, moins d’écosystèmes et moins de nourriture. Que pourrions-nous faire pour réduire la population? Mathématiquement, il faut moins de naissances que de décès. Mais l’application de la solution n’est pas aussi simple. Est-il possible d’imposer une limite des naissances? La Chine a instauré sa politique d’enfant unique mais jusqu’à quel point pourrait-on appliquer une règle aussi drastique à l’échelle mondiale? Et même si on y arrivait dès demain, est-ce suffisant pour sauver à la fois notre espèce et les espèces que l’on menace? J’y songe tout à coup : pourrions-nous aussi nous immiscer dans la gestion des taux de décès? (C’est ici que ça devient le plus délicat) Par exemple en décrétant des règles qui déterminent ce qu’est l’acharnement thérapeutique et en légiférant en fonction de «libérer» des personnes qui n’ont pas conscience de leur vie et qui sont maintenues artificiellement de notre côté du «tunnel». Également, est-il pensable de laisser aux individus qui souffrent plus de la vie qu’ils en jouissent de décider de leur sort sans qu’ils soient sanctionnés comme des criminels? Finalement, avez-vous déjà questionné vos aînés ou vous êtes vous déjà questionné vous-même sur ce qu’est le niveau d’acuité mentale permettant de vivre dignement? S’il était possible d’écrire nos dernières volontés, qu’écririez-vous? Mais avant de répondre, voyez de vos propres yeux ce qui se passe dans les foyers pour les personnes que l’on garde avec nous malgré eux par principe, par éthique ou quelque autre valeur qui a besoin d’être revisitée.

Si nous arrivions à contrôler efficacement et dignement notre population, des mesures doivent également être prises en ce qui a trait à la progression de l’industrie en général. Notre système encourage l’accroissement économique. Nous voulons tous un confort minimum avec une vie meilleure. Sauf que voilà, notre vision du confort minimum grandit sans cesse et notre conception de la vie meilleure passe de plus en plus par la consommation! L’alarme ne sonne pas encore assez fort car je ne connais pas d’entreprise qui refuse d'accroître ses profits et de développer ses installations. Je n’ai jamais entendu un entrepreneur en construction dire qu’il a assez construit pour cette année! Et non-plus vu beaucoup de millionnaires abaisser leur niveau de vie pour augmenter celle d’autrui. L’appât du gain sera beaucoup plus difficile à ébranler que nos valeurs sur la vie humaine elle-même! Pourtant à cet égard aussi il faudra faire des choix déchirants si nous désirons que les générations des années 2099 reconnaissent notre Vision, notre Intelligence et notre Humanité!

Alex Arseneau
Québec, QC.

lundi 17 mars 2014

Pourquoi la population de Québec ne semble pas embarquer avec Pauline Marois en ce début de campagne?

Une partie de la réponse réside dans le discours séparatiste qu'à tenu Monsieur Péladeau à son arrivée et qui a fait serrer des dents beaucoup de partisans au sein même de l’électorat péquiste car certains n’y voient qu'une quête de pouvoir. En effet, puisqu'il n’est pas dans sa nature de s’afficher au second rang et encore moins de se faire couper la parole et mettre de côté devant le regard du public, cette hypothèse me semble plausible. De plus, devant cette nomination, il n'est pas étonnant que les partisans d’autres partis soient encore moins enclins à favoriser la bannière souverainiste.

Une autre partie de la réponse est évidemment dans le partage naturel du vote. Traditionnellement, la région de Québec a une faible résonance à l’appel péquiste. Or dans la province entière, nous avons toujours eu une culture «rouge-bleue» et objectivement, on réalise que la somme de tous les partis à réclamer notre bulletin divise encore un peu plus le vote.
Image: www.timswineblog.com/

Ajouté à cela que la raison d’être numéro 1 du Parti Québécois à l’effet que le mouvement promeut la souveraineté au Québec, n’est plus aussi d’actualité qu’à l’époque de René Lévesque. Une dette qui s’élève aujourd’hui au-delà des 250 milliards et une péréquation essentielle à la survie économique de notre province font du projet numéro 1 du parti, un dossier à mettre sous la pile...

Je me questionne face au mouvement populaire actuel, vous avez entendu le  «N’importe qui sauf Pauline» qui s’anime ces jours-ci? Depuis des années au Québec, nous observons un vote en pendule qui balance perpétuellement entre PQ-PL….. PL-PQ….. De plus, si on se fie aux sondages récents, on pourrait soit élire un gouvernement libéral minoritaire ou encore se retrouver à nouveau avec un gouvernement péquiste minoritaire et, 80 millions de dollars plus tard, coût d’une élection provinciale, on se retrouverait au point de départ? Non merci.

Alors peut-être qu’un bon coup de barre politique serait de se retourner vers un autre parti en qui les québécois sont prêts à mettre leur confiance. Selon moi, aucun des chefs n’a su  faire assez briller son équipe à ce jour pour obtenir cette dite confiance. Nous somme même témoins de petits «ratés» de campagne assez cocasses. Les autres partis ont-ils des idées assez rassembleuses? Peut-être pour certains mais ils sont loin de provoquer «l’effet orange» de monsieur Layton en 2011.

Si mon observation est juste, ce que les québécois veulent et ont besoin, c’est de dirigeants qui n’ont pas d’apparence de conflit d’intérêt, donc qui inspirent confiance. Des candidats qui ont la trempe des grands politiciens ayant à cœur : l’équilibre économique de la province, la performance de nos services publiques et une grande foi dans le développement des affaires privées. On observe également sous les feux de la rampe, de grandes questions quant à la protection de la langue française, le développement de la langue anglaise chez les jeunes – Ce qui cause de grandes frictions entre les gens qui ont peur d’être assimilés et ceux qui y voient une opportunité de transiger avec nos voisins du sud, de l’ouest, de l’est et d’outre mer, alors qu’il ne s’agit que de faire croître la culture de nos jeunes – et la reconnaissance d’une identité particulière. La commande semble grosse mais j’ose espérer que ces dirigeants existent.

En passant, je me permets un petit aparté : Je trouve qu’il y a des gens qui sont bons dans ce qu’ils font et qui devraient continuer de faire ce qu’ils font bien. Monsieur Péladeau, (je fais comme si il me lisait…) vous avez fait la preuve que vous êtes un homme d’affaires aguerri. Parfois controversé mais ça arrive aux meilleurs! Pourquoi ne pas vous investir dans un créneau de mentorat des affaires? Aider des gens qui sont bons avec leurs entreprises à devenir les meilleurs! Donner le goût à de jeunes entrepreneurs à poser les bons gestes pour créer de la richesse! Ça, je le sais que vous êtes bon là dedans! Pas de la politique active où vous devez vous délester des actions de vos plus beaux fleurons! C’est quoi le plan sous-jacent à vouloir léguer un pays à vos enfants? Car c’est bien ce que vous avez dit… pour que je puisse croire en vos intentions de lègue, en homme d’affaire que vous êtes, je vous aurais vu soutenir un grand politicien, vous impliquer et vous commettre pour appuyer celui ou celle que vous croyez le ou la meilleur(e). Vous l’avez fait avec le nouvel amphithéâtre, en apportant votre participation d’affaire et avez démontré votre savoir-faire.  Pas en posant votre candidature et dérober un compté qui pourrait être entre les mains d’un député qui croit en sa région, élu par ses concitoyens, ses voisins et les gens qu’il peut saluer parce qu’il connait parfois leurs visages. Serait-ce pour le Pouvoir?

Un autre aparté : Un homme comme Mario Dumont peut choisir de se retirer de la politique active. Je considère toutefois que son boulot demeure inachevé. Sa sabbatique politique lui a vraisemblablement apporté repos, maturité au niveau de sa vision sociale, et une crédibilité que les québécois recherchent. Je prétends qu’il a un certain DEVOIR au même titre qu’un bon médecin, de revenir faire ce pour quoi il est fait. Je crois que l’heure est venue de terminer l’opération qu’il a entreprise car il a laissé un patient sur la table.

Serait-ce une solution à moyen terme que d’endurer une dernière fois le balancier du côté du Parti Libéral, question de nous donner le temps de mettre en place les éléments d’un vrai grand coup de barre sous l’égide d’une nouvelle couleur de parti? 

Vous voyez, les épithètes qui se sont faufilées dans nos meurs : petit peuple, né pour un petit pain, moutons ou «suiveux» sont autant d’idées qu’il faut éliminer au même titre que l’intimidation, le racisme et la corruption. Je suis de ceux qui croient que les québécois sont désormais déterminés à se voir comme des gens nobles. Un peuple capable de construire et de perdurer. Composé de femmes et d’hommes qui ont la faculté et la volonté de marcher la tête haute. 


Alex Arseneau
Québec, QC.

dimanche 28 avril 2013

Arrêtez-moi ça!


Savoir conduire c'est aussi savoir se conduire.

Je crois que je vais commencer à prendre des notes  afin de documenter toutes les bêtises que je vois sur la route. Ma foi, les gens deviennent cinglés. Il y a d'une part tous ceux qui exigent que leur droits soient respectés sans aucune flexibilité et il y a d'autre part, ceux qui tirent l'élastique autant qu'ils le peuvent en prenant des chances sur les routes au détriment de la sécurité d'autrui, de la leur, aussi au détriment du respect et de la courtoisie à laquelle on s'en remet pour atteindre une certaine harmonie dans le partage du réseau routier. 


Il faut réaliser que le nombre d'usagers de la route a augmenté et va sans cesse gagner du terrain. De plus il est peu probable que le réseau des routes, surtout en milieu urbain, puisse prendre assez d’expansion pour faire disparaître les bouchons de circulation aux heures de pointe. Combiné à la densité toujours plus forte de la circulation, il y a le stress que le quotidien impose à une masse grandissante de travailleurs, ces mêmes conducteurs qui sont dans le trafic. Ces deux éléments, à eux seuls, forment un mélange instable potentiellement explosif! La population a avantage à prendre connaissance de cette réalité et de bien la comprendre car je remarque une recrudescence d'agressivité et même de violence de la part de conducteurs à la mèche courte! 


Encore ce matin, l'étincelle qui m'a fait écrire le présent texte, je suis sur la première avenue, arrondissement Charlesbourg, une camionnette s'engage pour tourner à gauche, donc doit couper la circulation inverse qui attend à un feu rouge. Il y a tout juste la place pour qu'il traverse la première voie entre deux autos et un autre véhicule arrive dans la seconde voie mais ne ralentit pas puisque son feu vient de tourner au vert. La camionnette continue, l'auto freine brusquement. Conflit. Ni l'un ni l'autre des conducteurs n'a envie de tendre la main pour laisser passer l'autre. Ils s'offrent  plutôt mutuellement des injures. Je vois l'un d'eux postillonner de l'écume tant il est fâché.

Cette semaine, coin Bouvier et avenue des Replats : arrêt obligatoire dans les quatre directions tous ont des voies doubles, aucun feu de circulation. Je travaille tout près et je peux vous dire que cette intersection est souvent le point de départ d'une «course à la claque sur la gueule» et de la «symphonie des klaxons». Deux automobilistes s'avançaient doucement, réclamant chacun sont droit de passage sans vouloir céder à l'autre et à la lenteur d'un escargot, je vous jure, ont presque touché leur pare-chocs tant ils ne voulaient pas céder à l'autre. Klaxons, doigts d'honneurs, poings levés et visiblement des cris à s’époumoner furent les seuls éléments de communication que j'ai pu observer. Les deux se sont engagés sur la bretelle de l'autoroute l'un  talonnant l'autre pour continuer de le narguer. Je n'étais pas le seul à être impressionné de la situation puisque tous les autres automobilistes sont restés à l'arrêt tant que les deux «combattants» n'ont pas disparus sur l'autoroute.  

Il y a une chose qui m'intrigue lorsqu'il existe des points névralgiques du genre de cette intersection. C'est que je n'ai jamais vu de policiers aux aguets à cet endroit. Je passe quotidiennement à cette intersection et en plus des manifestations d'agressivité, il y en a qui font la démonstration claire qu'ils ne connaissent pas le concept de «l'arrêt».

Je repense à l'individu de ce matin qui n'a pas pu assouvir son intense envie de se battre comme un animal. Je l'imagine très bien se vanter à qui veut l'entendre «qu'il aurait bien réglé le cas» de l'autre gars. Cependant, il véhicule un message qui est perçu par ses enfants (ah oui, il y avait des enfants derrière) comme étant l'exemple donné par papa. Et si dans dix ans, son fils revient à la maison, la mâchoire cassée et le nez en bouillie parce qu'il a recréé l'image que son père lui a enseignée, qui sera gagnant? Qui bénéficiera de la «leçon»? Voyons donc, il n'y a aucune valeur ajoutée à transformer une situation de circulation en bagarre. La route n'est pas une arène où l'on cherche à briser d'autres gens. L'image projetée par ces comportements banalise la violence et l'irrespect, j'irais jusqu'à dire qu'elle la rend accessible et acceptable, ce qui est inadmissible.

J'expose ici que deux exemples vécus et je pourrais continuer des pages et des pages durant. Je pourrais parler des automobilistes qui ne comprennent pas qu'un gros transporteur routier ne peut pas freiner et accélérer comme une auto mais ils sont aussi des usagers de la route. Je pourrais parler des automobilistes versus les motocyclettes et vice-versa. Et je pourrais user mon clavier à parler de la relation entre les piétons, les cyclistes et, nouvellement, les fameux fauteuils électriques ou encore des «skate-boards>».

Pour ma part, je réalise que la route est un milieu en changement et je participe à ce changement en redoublant de courtoisie et de compréhension envers autrui. Pas juste envers les bons conducteurs, ça serait trop facile. Je m'applique à améliorer mon comportement également envers les gens qui sont pressés, à être indulgent envers ceux que je trouve stupides et concilient envers ceux qui ne devraient pas avoir un permis de conduire. Au fond de moi, tout de même, j'aimerais bien voir un de ces ternes personnages répondre de ses actes devant les gyrophares...

Alex Arseneau
27 avril 2013
(Illustration de 
Erwin Wirapratama)