vendredi 5 août 2011

VÉRITÉ ET MENSONGE


VÉRITÉ ET MENSONGE
par Alex Arseneau, 1er octobre 2009, à 09:37 (Dans mes articles Facebook)


Que de chemin parcouru en une centaine d’années! À l’époque, on prenait connaissance des nouvelles locales le dimanche sur le perron de l’église tandis que les nouvelles régionales et nationales étaient accessibles à la radio et dans les journaux. Vint ensuite le téléphone qui permit en quelques tours de manivelle de communiquer avec autrui sans chausser les bottes et sans atteler le cheval. Du coup naissaient les premiers «hackers», ces pirates qui écoutaient sur la ligne en cachette et les semeurs de ragots connurent une recrudescence notable. Déjà il fallut apprendre à distinguer le sucre du sel sans en mettre sur sa langue.

Maintenant qu’un enfant de sept ans peut transmettre un message audio-vidéo n’importe où sur la planète en à peine quelques secondes, il est tout aussi facile pour quiconque de répandre de l’information bien pertinente ou encore mensongère, en quelques tapotements sur un clavier.

D’un extrême à l’autre, il demeure toujours difficile de séparer le bon grain de l’ivraie. Devant cette réalité, tant les fins observateurs que les vils activistes tentent de nous convaincre de la véracité de leur point de vue. Bien entendu, plus la «nouvelle» dérange, frappe ou crée un contraste avec nos valeurs, plus elle se répand facilement et rapidement. Malheureusement, même s’il s’agit d’un mensonge ou d’une fantaisie inconsidérée, il reste encore trop d’individus qui, les yeux fermés, bouffent, avalent et s’empiffre de toutes les conneries qu'on leur propose sans en vérifier la provenance ou la source.

Je prends un moment pour souligner cette désolante antithèse entre la désinformation et la bonne information non pas pour prendre position : Je reconnais qu’il existe peut-être de bons rebelles pouvant avoir un message qui me permettrait d’avancer. J’admets également que même les médias de confiance peuvent livrer une excellente nouvelle qui aurait pu me permettre, il y a quelques années, d'investir mes avoirs chez Norbourg… tout se peut! 



Le message que je porte suggère de prendre du recul avant de croire tout ceux qui vous annoncent «La bonne nouvelle» afin de voir s’ils tiennent à la main une fleur ou un poignard. Il vaut mieux éviter de brandir une vérité dont on ignore la source. La vérité s’imposant d’elle-même, il est préférable d’employer les armes des sages : Le silence et la patience.

Alex Arseneau

samedi 21 mai 2011

SAVOIR JUGER

Voici le parfait petit guide qui nous apprend comment juger les gens. Il ne faut pas de grandes connaissances, rassurez-vous. Tout ce qu’il faut, c’est un peu de spontanéité. Il vous faudra aussi une certaine habileté à communiquer afin de pouvoir crier tout haut vos conclusions!

  • Sachez avoir raison : Ne laissez personne s’objecter à vos commentaires. Si quelqu’un intervient, remettez-le à sa place et rabaissez-le sur-le-champ afin qu’il se sente diminué.
  • Ne cherchez pas à comprendre ce qui se passe : En effet, si vous analysez trop longuement une situation ou une personne, vous pourriez être tenté de la comprendre, ce qui ternirait votre perception initiale.
  • N’ayez pas peur de penser pour les autres : En général, les gens sont des vermisseaux à qui il faut montrer ce que sont «les vraies affaires». Utilisez des phrases comme : «Quel trou d’cul penserait pas comme nous?» ou bien «Tu vois bien que c’est imbécile!»
  • Respectez-vous devant l’adversité : Lorsque la situation vous oblige à écouter les balivernes de quelqu’un qui n’a pas la même opinion, empressez-vous de lui couper la parole. Les autres vont bien voir que vous ne vous laissez pas faire.
  • L’important n’est pas le contenu : Si quelqu’un a l’air de la chienne à Jacques, ne l’écoutez même pas. Si c’est un perdant, envoyez-le donc se promener. Si c’est quelqu’un qui semble avoir quelques tuiles qui claquent au vent, dites-lui d’aller se faire soigner. Il y a tellement de monde qui ne pensent pas comme vous, il ne faudrait pas commencer à leur porter attention!
  • Soyez un fin observateur : Il faut être attentif à certains signes.
    Assurez-vous que la personne soit du même rang social que vous. Son auto, l’endroit qu’elle habite, ses vêtements sont tous des signes évidents.
    Vérifiez bien que la personne soit de la même orientation sexuelle que vous.
    Si la personne est trop laide, soyez prudent, c’est certainement un(e) con(ne). Si elle est trop belle, c’est aussi un(e) con(ne). Finalement les gens avec moins d’instruction que vous sont à bannir et ceux qui en ont trop sont des vendus, tordus et profiteurs, alors dénigrez-les!
  • Soyez discret : Lorsque vous parlez de quelqu’un, assurez-vous qu’il n’est pas dans les parages. C’est toujours mieux de dépeindre les défauts de quelqu’un en son absence afin de faire de votre propre image, la plus brillante.
  • Les remords sont pour les faibles : Lorsque vous devez remettre quelqu’un à sa place, soyez certain d’utiliser les mots les plus dévastateurs pour le mettre k.o. à la première invective. Ainsi, les gens autour de vous constateront votre force!
  • Dénoncez : Dès que quelque chose vous dérange, dites-le haut et fort pour que le plus de gens possible constatent votre puissance de jugement.
  • C’est pas votre problème : Ne cherchez pas de solution aux choses qui vous embêtent. Il y a toujours quelqu’un de bien payé à quelque part pour régler la situation mais il ne fait pas son boulot! C’est pour ça que la chose vous embête!

Voilà! Si vous savez appliquer ces 10 règles faciles, vous passerez maître dans l’art de juger. C’est dommage mais il faut se démarquer en écrasant bien autrui pour ressortir de la masse! Évidemment, si la terre n’était pas peuplée de cons, de trous d’culs et de petites merdes vous seriez seul sur la planète. 

Image : michelledastier.org

dimanche 1 mai 2011

Je vote pour...

Demain je vais voter! C’est un devoir d’y aller pour faire parler la démocratie. J’écoute les gens qui m’entourent et je réalise que comme moi, beaucoup de gens feront de leur privilège, un choix dont les fondements peuvent laisser perplexe. Sur quoi basons-nous notre vote? J’ai posé la question à quelques personnes. Je réalise que je suis finalement un peu mieux éclairé que beaucoup de gens autour de moi. J'ai fait l'effort de survoler les programmes électoraux (ce que les partis appellent leur plateforme électorale). Comme je sais que je ne suis pas un modèle à suivre quant à mes connaissances politiques, je me suis investi et j’ai comparé leurs textes… J’ai écouté quelques cinquante minutes du débat des chefs qui durait 2 heures. J'ai aussi fait l’effort d’écouter quelques chroniqueurs, de lire certains journaux mais je ne suis pas un politicien. Je me rends bien compte tout de même qu’on tente d'acheter nos votes avec des mises en scènes qui n’ont rien à voir avec la réalité politique. Alors je reste prudent.

Pour vraiment savoir ce qu’un parti représente, ce qu’un député peut vous apporter et ce que leur idéal politique comporte, il faut que la politique soit, et ce n’est pas mon cas, un intérêt majeur dans votre vie. Autrement, comment saurez-vous que l’opinion d’un représentant de la Chambre est influencée par ses convictions profondes ou dictée par un chef qui contrôle bien son parti? Comment saurez-vous que l’opposition dit vrai lorsqu’elle accuse le pouvoir de mentir à la population alors que de l’autre côté on nous présente une soi-disant  «preuve» de leurs dires. Et enfin, si le premier ministre se vante d’avoir commandé des avions militaires à un prix tout à fait exceptionnel et que l’opposition me révèle qu’ils seront livrés sans moteur, il y a des chances que je ne me sente plus en confiance.

Je ne veux pas voter pour quelqu’un simplement parce qu’il a un air sympathique. Non plus pour celui qui me présente des tableaux et des formules élaborés et qui ont l’air crédibles. Je suis prudent lorsqu’un parti dit qu’il veut protéger «mes valeurs» tout en m’indiquant ce que mes valeurs doivent être. Ceci dit, il faudra bien que je vote pour quelqu'un!!!

Pourtant demain, je connais une multitude de gens qui iront faire leur X vis-à-vis le nom d’un candidat parce qu’ils l’ont trouvé habile lors du débat. Certains auront entendu les derniers résultats des sondages et voteront pour le parti en tête sans savoir si ils sont d’accord avec le projet politique de ce groupe. 

La télévision, qui rejoint une majorité d’électeurs devrait être un média instructif par le biais des nouvelles télévisées en nous expliquant objectivement les impacts des décisions de nos dirigeants. Toutefois, comme nos médias sont assoiffés de sensations fortes, les infos ne nous rapportent que les faits qui font «vendre» les cotes d'écoute, donc ce qui choque et ce qui dérange. Vous comprenez alors que certaines nouvelles décourageront le citoyen de voter pour un certain candidat qui pourrait avoir de bonnes idées politiques juste parce qu’il a enfreint la «bonne conduite» quinze ans auparavant. On est drôle tout de même. Nous fermons les yeux et laissons de la place à un individu pour lui faciliter sa réinsertion sociale après avoir purgé une peine pour homicide (c’est charitable) mais des gens vont sacrifier leur chance de regarder le projet politique d’un chef de parti parce que des journalistes se sont immiscés dans sa vie privée et qu’ils ont dévoilé publiquement des gestes qu’il aurait pu faire des années avant.

Quoi qu’il en soit, je vous encourage à aller aux urnes. Si la mauvaise personne est élue, ça sera parce que le peuple aura succombé à une puissante machine de marketing politique. Le cas échéant, la faute incombera à chacun de nous, les électeurs. Cependant, le bon candidat aussi a élaboré une stratégie marketing. Si cette stratégie le mène au pouvoir, son succès lui reviendra de plein droit puisqu’il se sera démarqué d’entre tous et aura attiré notre X sur la bonne ligne. 

Autrefois

Autrefois, si on téléphonait chez quelqu’un et qu’il ne répondait pas, on disait simplement «il n’y a pas de réponse» et on rappelait plus tard. Il y avait un appareil de fixé à un mur et un fil torsadé entre le combiné et la base murale. L'appareil était d'une fiabilité sans fin!
Aujourd’hui, un enfant de 12 ans ignorerait totalement comment placer un appel avec un téléphone à cadran, il n’en aurait probablement jamais vu un! On retrouve maintenant des combinés sans fil dans presque toutes les pièces de la maison et la pile rechargeable nous pousse à acheter de nouveaux appareils fréquemment. Si la personne que nous tentons de joindre n’a pas de répondeur ou boite vocale, tous ses amis vont lui tomber dessus et lui faire la morale!!!

Mon grand père possédait quatre tenues vestimentaires. La première était un uniforme pour son emploi. Deux étaient des tenues de semaine (lorsqu’il n’était pas au travail). Et un bel habit pour le dimanche ou les grands événements.
Aujourd’hui les gens on une telle garde-robe qu’il faut un «walk-in» ou un «dressing-room» pour contenir le linge de la saison!

Autrefois, si on voulait écrire un mot à quelqu’un, on sortait le dictionnaire et on écrivait une lettre qu’on postait. Il fallait un timbre, une enveloppe du papier et un stylo. La réponse, si il y en avait une, arrivait plusieurs jours ou semaines plus tard… par la poste.
Aujourd’hui, si on veut écrire un mot à quelqu’un, on le «texte» avec des fautes à chaque mot et des acronymes sophistiqués comme «lol» «mdr» «wtf» «tk» «ak» et Dieu sait que j’en passe! Si notre correspondant n’a pas répondu dans l’heure, on le supprime de nos «amis» des réseaux sociaux, fini! Si vous recevez un mot de quelqu’un, il vous arrivera soit par Facebook, soit par courrier électronique, soit par messagerie texte mais jamais par la poste!!! Il faut un nom d’usager, un mot de passe et un compte courriel. D’ailleurs, les jeunes ne veulent plus écrire avec des stylos prétextant que les fautes ne sont pas soulignées de rouge lors de leur composition… pourtant, lorsqu’ils écrivent sur leur ordinateur, ils n’arrivent pas à aligner trois mots sans faute malgré le soulignement!

Autrefois, pour changer de chaîne à la télévision, il faillait se lever et tourner le sélecteur numéroté de 2 à 13. Plus tard, est apparu le «U» sur les nouveaux modèles et même la couleur à l’écran, wow! Une antenne était posée sur le toit pour capter les ondes et parfois, à cause d’une mauvaise réception, l’image était brouillée. Lorsqu’on allumait le poste de télévision, il fallait attendre près d’une minute pour que les lampes du circuit se réchauffent! On connaissait les émissions et leur horaire et toute la famille écoutait la même chose tous ensemble. En guise de télécommande, c’est souvent le plus jeune de la famille qui devait se lever et tourner le bouton.
Aujourd’hui, rares sont les maisons qui ne comptent qu’un seul téléviseur. La transmission arrive par câble ou capteur satellite et l’image est d’une clarté qui frôle la réalité. Si on doit changer de chaîne à même l’appareil, on doit chercher où sont situés les boutons car bien souvent on n’a vu que la télécommande. Les gens peuvent accéder à des centaines de chaînes et  ils ne trouvent pas de quoi les intéresser. Ils vont terminer leur soirée devant leur ordinateur en disant tout haut : «Il n’y a rien à la télé ce soir!»

Autrefois, beaucoup des objets que l’on achetait se réparaient d’une façon ou d’une autre. Il y avait des gens qui gagnaient leur vie à réparer les objets : cordonnier, couturier, réparateur d’électronique. Ou bien on les réparait soi-même en trouvant des «pièces de remplacement».
Aujourd’hui on achète beaucoup d’objets et on les changent dès qu’un autre plus performant est mis en marché alors que le précédant est encore tout à fait fonctionnel et on le jette aux ordures.

Autrefois, on habillait les jeunes enfants pour qu’ils sortent jouer dehors avec leurs amis. Entre 8 et 12 ans, les enfants allaient jouer à vélo, dans les bois ou dans les rues. Ils revenaient parfois en pleurant, un genou écorché au sang ou une «prune» sous un œil qui allait vite devenir un œil au beurre noir.
Aujourd’hui les jeunes enfants sont réunis dans les garderies où ils sont «stimulés» afin de se «développer correctement» selon des programmes éducatifs. Entre 8 et 12 ans, il faut se chamailler avec eux pour qu’ils laissent de côté leurs jeux électroniques ou l’ordinateur et si on les pousse dehors ils ne savent pas quoi faire et s’ennuient. De plus, s’ils se blessent, on enquête pour trouver un coupable!

Autrefois, l’épicerie se faisait une fois par semaine. Le choix des aliments reflétait ce qui se produisait dans la région. Les produits importés étaient plus rares et plus dispendieux.
Aujourd’hui, l’épicerie se fait toujours une fois par semaine mais on y retourne presque à tous les jours. On peut également y acheter un ensemble de patio, de la vaisselle, quelques outils et des appareils électroniques. On a accès à une multitude de produits du monde entier et ironiquement, les produits locaux sont de plus en plus rares et plus dispendieux…


mardi 19 avril 2011

Pieds nus sur l'or


J’ai besoin que l’on m’explique. Je crois que nous avons tout chez-nous pour démontrer que nous vivons sur un territoire rempli de richesses naturelles. Nous possédons des connaissances de tout acabit pouvant palier à des défis de taille dans le monde et qui constituent aussi une richesse collective. Notre créativité dans le monde des arts est un autre exemple de richesse qui constitue un bien dont nous pouvons être fiers. Cependant, je vois mes impôts et mes taxes monter sans cesse. Je réalise que le prix de plusieurs produits augmente de façon odieuse et que les raisons restent souvent nébuleuses et insuffisantes pour expliquer ce phénomène.


Néanmoins, sur nos terres nous retrouvons du bois, du pétrole, des mines, de l’espace, des lacs et des rivières. Nous avons une industrie touristique active et nous sommes un pays industrialisé. Nous produisons de l’énergie sous plusieurs formes. Nous avons un système d’éducation accessible et des programmes universitaires reconnus mondialement. De plus, là où nous avons trop exploité la nature, nous avons des solutions solides et durables que nous pourrions développer à grande échelle. Prenons l’exemple des pêches industrielles qui vident les océans qui trouveraient une alternative appréciable avec les nouvelles techniques de pisciculture. Bien qu’elles étaient reconnues pour polluer, les nouvelles piscicultures sont maintenant exemplaires quant à leur empreinte écologique et leur qualité de produits. Même façon de penser avec le milieu forestier. Il y a 30 ans, on parlait de déforestation excessive. Avec les programmes de reboisement qui ont été mis en place, nous avons gagné le pari et renouvelons la matière première avec succès. Puis nous avons l’eau potable, notre richesse commune. J’espère que nous trouverons rapidement une façon de préserver cette ressource. À mon avis, pour y arriver, il faudra réglementer l’utilisation de l’eau sans la commercialiser ou la taxer davantage. Outre qu’il reste encore des dossiers à régler avec l’eau potable, mon constat général est très positif quant à nos avoirs, notre actif national. Nous sommes entourés de richesses et disposons des ressources les plus prisées de la planète. Comme c’est excitant!

Je réalise malgré tout que les nouvelles qui sont diffusées dans les journaux, à la télévision et à la radio ne sont pas remplies d’optimisme, au contraire. Alors me viennent des questions. Pourquoi l’électricité a-t-elle connu une hausse de 18,6%  depuis 2003? On nous promettait que cette institution devait être rentable et nous assurer un service abordable pour tous. Depuis, elle demande des hausses année après année. Quoi que l’augmentation n’a pas pu être demandée pour 2011-2012 à la régie de l’énergie puisque Hydro-Québec n’a plus d’argument pour la justifier. Sauf que les profits ne sont pas mis au service des contribuables. Lors d’une précédente hausse de tarif, je me souviens qu’un dirigeant nous a servi comme argument qu’il fallait normaliser nos prix en fonction des autres pays. Mon œil! Tout ce qui intéresse Hydro-Québec c’est d’avoir plus d’argent pour développer plus d’électricité pour en vendre aux voisins et augmenter les dividendes des actionnaires. Jamais d’allusion d’une éventuelle baisse des taux. Sauf dans un article d'Hélène Baril dans La Presse du 3 août 2010, où elle fait état de ceci :

« Plusieurs soupçonnent Hydro de demander plus à la Régie pour obtenir un peu moins, soit l'augmentation qu'elle souhaite en réalité. Cette fois, étant donné que la société d'État ne demande rien, cela peut vouloir dire que les tarifs pourraient baisser. Les arguments d'Hydro-Québec seront donc examinés attentivement au cours des audiences publiques qui auront lieu l'automne prochain. «S'il y a de la place pour une baisse, on va la réclamer», promet le porte-parole des grandes entreprises.»

C’était le 3 août 2010 et aucune baisse n’a encore été accordée. Juste à titre comparatif, croyez-vous qu’au Moyen-Orient l’essence soit au même prix qu’à Montréal??? Ils ont des couilles sous leur cafetan ou djellaba eux! Ils se protègent, se respectent et ils profitent de leur richesse collective! Hydro-Québec ne pourrait-elle pas avoir envie de nous protéger un peu plus? Enfin, pour revenir au pétrole, je vous annonce que nous produisons du pétrole ici aussi, vous le saviez? Lorsqu’un organisme d’Angleterre décide que le pétrole monte, nous suivons… nous suivons pourquoi? N’avons-nous pas notre réserve à nous? Ne pouvons-nous pas nous aider nous-même? Où s’en va-t-on? Un jour on voudra me vendre l’eau potable au prix du pétrole peut-être? Mais que dis-je, c’est chose faite, j’ai payé 1,49$ pour 750ml d’eau cet après-midi… mon eau, notre eau!

Ma patrie croule sous la dette or, je sais que nous possédons le potentiel pour connaître une croissance inouïe et il ne se passe rien. Les médecins fuient parce qu’ils sont mieux payés ailleurs. Les hôpitaux manquent de ressources pour répondre à la demande. Des gens sont morts dans les corridors sur leur civière, vous vous souvenez?  La population peine à mettre des sous de côté pour leur fin de vie et les jeunes ont de plus en plus de difficulté à accéder à la propriété tellement les valeurs immobilières ont augmentées rapidement. Dans certains secteurs, les propriétés ont presque doublé de valeur dans les 10 dernières années, pas les salaires! En additionnant les surtaxes qui sont facturées sur le pétrole, les billets de spectacles, la récupérations de vieux pneus, plus les taxes sur les produits et services plus les impôts sur le revenu, les taxes municipales, scolaires et toutes les autres formes de taxes je suis curieux de connaître ce qu'il reste comme montant réel au travailleur moyen. Juste une parenthèse en parlant du travailleur moyen. Le hockey est notre sport national et monopolise l’attention de la majorité de la population, plus que la politique et plus que l’économie. En fait, combien de ces travailleurs peuvent se permettre une paire de billets pour aller voir son club entre la glace et la rangée du milieu (section rouge)? S’ils le font, c’est une grosse dépense, croyez-moi!

Bien des torts sont imputés à la mondialisation des marchés. Je reconnais qu’il y a un effet sans équivoque sauf qu’il n’en demeure pas moins que nous avons toujours su nous adapter au changement. Nous avons même su créer le changement et transformer nos façons de faire pour garder notre santé et notre vigueur. Nous sommes brillants, nous possédons tout ce dont nous avons besoin et plus encore mais nous ne semblons pas jouir de notre patrimoine. Pourtant je vois que c’est ici que le peuple peut le plus croire en une nation forte. C’est sur nous que devraient se pointer les regards d’admiration à travers la planète entière.

Je commence à avoir de la difficulté avec ces paradoxes. Je sais qu’il y a un lobby qui fait pression sur les élus du gouvernement et sur les dirigeants des sociétés d’état. Je sais qu’il y a des entités plus riches que le gouvernement qui ont des arguments de poids pour s’assurer que leurs entreprises deviennent toujours de plus en plus puissantes. Il y a un pillage dans nos coffres et je n’ai ni les ressources et non plus les connaissances pour remonter jusqu’aux coupables. Je veux quand même dire que je ne suis pas dupe, je sais qu'un inconnu a la main dans mon portefeuille et ça me rend mal à l’aise.

Génération sandwich

Hier, j'ai entendu une expression à la radio (FM 93,3) qui m'a interpellée. On parlait de «génération sandwich». Vous savez ce que c'est? Il s'agit de cette génération qui doit à la fois s'occuper de leurs enfants et de leurs parents. Bien que je n'aie pas d'enfant, je vis un peu cette situation du fait que ma mère est toujours vivante. Elle ne vit plus dans sa maison et elle a besoin d'un peu d'aide. J'ai également ma belle-mère qui elle, vit encore chez elle. Elle s'arrange bien mais a elle aussi besoin d'un petit coup de pouce de temps à autre. Dans les deux cas, j'ai bien un sentiment lié à cette expression (génération sandwich) qui me fait me questionner. Jusqu'où s'étend la responsabilité de chacun face à ses parents?

Tôt ou tard dans leur vie, les couples ont leurs enfants. Dans bien des cas les grands-parents sont mis à pied d'œuvre pour aider à tout moment. On leur demande de garder les enfants un week-end à l'occasion ou parfois, à brûle-pourpoint, un soir de semaine pour permettre un rendez-vous urgent. Les grands-parents sont indispensables mais vient un jour où leur énergie physique et parfois mentale ne répond plus aux ambitions de leur amour.

Arrive alors le moment où c'est à leur tour d'avoir besoin d'aide. Au début, ce n'est que pour les tâches d'automne, pour abrier arbustes et plates-bandes. Puis on leur donne un  petit coup de main pour le grand ménage et enfin, on commence à consulter le CLSC afin de connaître les services offerts pour le maintien à domicile. Certains aînés voient d'un bon œil qu'il existe de l'aide extérieure, d'autres ne sont pas à l'aise de recevoir de l'aide d'étrangers. Ils ont l'impression de quémander et de déranger. En fin de vie, nos mamies et nos papis réalisent que leur plus grande richesse était de donner et ils réalisent qu'ils le peuvent de moins en moins.

La génération sandwich, pour sa part, vit souvent un sentiment d'impuissance et de culpabilité. D'un côté, voir nos parents perdre leurs moyens alors que toute notre vie on pouvait s'appuyer sur eux est un paradoxe difficile à assimiler. Il faut comprendre que nos parents, sont comme des monuments qui nous ont servi d'exemple pour devenir qui nous sommes.

Dans une autre perspective il peut survenir de l'impatience due à la contrainte supplémentaire de devoir garder à l'œil ceux qui nous ont protégé toute notre vie. Nous sommes déchirés entre le sentiment de ne pas en faire assez pour eux et le devoir de répondre à toutes nos responsabilités à la maison. Les enfants vont à l'école, ils ont des activités et des devoirs scolaires. Les parents doivent travailler, récupérer les enfants à la garderie ou les rejoindre à la maison. Puis c'est la course pour le souper, la vaisselle le bain et soudain... le téléphone sonne : «Tu ne viens pas souvent nous voir, tu dois être bien occupé(e).» «Tu n'as pas appelé depuis un moment, tout va bien?» «J'appelais pour avoir de vos nouvelles...»

Regardons les extrêmes. Disons que je mets dans le coin gauche l'idée que les enfants doivent tout à leurs parents et sont tenus, sans compter, de leur offrir présence et soutien. Je place maintenant dans le coin droit l'idée qu'il appartient à chacun de prévoir ce que sera notre fin de vie et les personnes qui arrivent au dernier tournant de leur vie devraient avoir prévu ces étapes sans que leurs enfants aient à s'en charger.

Ma question : À quel endroit entre ces deux pôles êtes vous à l'aise?

mardi 5 avril 2011

Bienvenue!

Bonjour,

Je réfléchis depuis un long moment à créer un espace blog où j'entrerai en contact avec plein de gens de partout, du moins je l'espère. Comme beaucoup de personnes, j'ai un profil Facebook mais son utilisation ne cible pas les mêmes utilités. En effet, j'utilise Facebook pour avoir une présence avec mes amis, anciens compagnons de classe et la famille. J'y fais des blagues, j'échange des idées avec mes proches et je me permets une certaine légèreté avec laquelle je suis à l'aise (dans ce contexte).

L'idée de mettre en place un blog est d'échanger sur différents sujets en gardant un environnement plus sérieux... Hmmm j'aime pas dire «sérieux» car je tiens à ce que l'on garde le sourire et un certain humour tout en préservant une qualité d'écriture. Vous me suivez?

Je ne suis pas l'antagoniste de toutes les causes et tous les sujets car je suis un analytique qui aime comprendre. Je suis plutôt celui qui va creuser, trouver le pourquoi et le comment des choses. C'est donc avec la participation de chacun, avec son expérience propre, qu'il sera possible de mettre carte sur table et de faire un portrait fidèle du sujet qui sera traité.

Pour arriver à un échange de qualité, il y a trois règles simples:
  • Parlez de votre point de vue sans porter de jugement, soyez objectif.

  • La participation à ce blog doit être faite dans le respect le plus strict. Aucune offense envers quiconque ne sera tolérée.
     
  • Tentez d'être bref mais précis.
    «Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément
    .» (Nicolas Boileau, France)

Je vous invite donc à lire et participer à la première parution qui constituera notre première aventure!

Merci.