Une partie
de la réponse réside dans le discours séparatiste qu'à tenu Monsieur Péladeau à son arrivée et qui a fait serrer des dents beaucoup de partisans au sein même de
l’électorat péquiste car certains n’y voient qu'une quête de
pouvoir. En effet, puisqu'il n’est pas dans sa nature de s’afficher au second rang et
encore moins de se faire couper la parole et mettre de côté devant le regard du
public, cette hypothèse me semble plausible. De plus, devant cette nomination, il n'est pas étonnant que les partisans d’autres partis soient encore moins
enclins à favoriser la bannière souverainiste.
Une autre partie
de la réponse est évidemment dans le partage naturel du vote. Traditionnellement,
la région de Québec a une faible résonance à l’appel péquiste. Or dans la
province entière, nous avons toujours eu une culture «rouge-bleue» et
objectivement, on réalise que la somme de tous les partis à réclamer notre
bulletin divise encore un peu plus le vote.
Image: www.timswineblog.com/ |
Ajouté à
cela que la raison d’être numéro 1 du Parti Québécois à l’effet que le
mouvement promeut la souveraineté au Québec, n’est plus aussi d’actualité qu’à
l’époque de René Lévesque. Une dette qui s’élève aujourd’hui au-delà des 250
milliards et une péréquation essentielle à la survie économique de notre
province font du projet numéro 1 du parti, un dossier à mettre sous la pile...
Je me
questionne face au mouvement populaire actuel, vous avez entendu le «N’importe qui sauf Pauline» qui s’anime ces jours-ci? Depuis des années au Québec, nous observons un
vote en pendule qui balance perpétuellement entre PQ-PL….. PL-PQ….. De plus, si
on se fie aux sondages récents, on pourrait soit élire un gouvernement libéral
minoritaire ou encore se retrouver à nouveau avec un gouvernement péquiste
minoritaire et, 80 millions de dollars plus tard, coût d’une élection
provinciale, on se retrouverait au point de départ? Non merci.
Alors
peut-être qu’un bon coup de barre politique serait de se retourner vers un
autre parti en qui les québécois sont prêts à mettre leur confiance. Selon moi,
aucun des chefs n’a su faire assez briller
son équipe à ce jour pour obtenir cette dite confiance. Nous somme même témoins
de petits «ratés» de campagne assez cocasses. Les autres partis ont-ils des idées assez rassembleuses? Peut-être pour certains mais ils sont loin de provoquer «l’effet orange» de monsieur
Layton en 2011.
Si mon
observation est juste, ce que les québécois veulent et ont besoin, c’est de
dirigeants qui n’ont pas d’apparence de conflit d’intérêt, donc qui inspirent
confiance. Des candidats qui ont la trempe des grands politiciens ayant à cœur :
l’équilibre économique de la province, la performance de nos services publiques
et une grande foi dans le développement des affaires privées. On observe également
sous les feux de la rampe, de grandes questions quant à la protection de la
langue française, le développement de la langue anglaise chez les jeunes – Ce
qui cause de grandes frictions entre les gens qui ont peur d’être assimilés et
ceux qui y voient une opportunité de transiger avec nos voisins du sud, de
l’ouest, de l’est et d’outre mer, alors qu’il ne s’agit que de faire croître la
culture de nos jeunes – et la reconnaissance d’une identité particulière. La
commande semble grosse mais j’ose espérer que ces dirigeants existent.
En
passant, je me permets un petit aparté : Je trouve qu’il y a des gens qui
sont bons dans ce qu’ils font et qui devraient continuer de faire ce qu’ils
font bien. Monsieur Péladeau, (je fais comme si il me lisait…) vous avez fait
la preuve que vous êtes un homme d’affaires aguerri. Parfois controversé mais
ça arrive aux meilleurs! Pourquoi ne pas vous investir dans un créneau de
mentorat des affaires? Aider des gens qui sont bons avec leurs entreprises à
devenir les meilleurs! Donner le goût à de jeunes entrepreneurs à poser les
bons gestes pour créer de la richesse! Ça, je le sais que vous êtes bon là
dedans! Pas de la politique active où vous devez vous délester des actions de
vos plus beaux fleurons! C’est quoi le plan sous-jacent à vouloir léguer un
pays à vos enfants? Car c’est bien ce que vous avez dit… pour que je puisse
croire en vos intentions de lègue, en homme d’affaire que vous êtes, je vous aurais vu soutenir un grand politicien, vous impliquer et vous commettre
pour appuyer celui ou celle que vous croyez le ou la meilleur(e). Vous l’avez
fait avec le nouvel amphithéâtre, en apportant votre participation d’affaire et
avez démontré votre savoir-faire. Pas en
posant votre candidature et dérober un compté qui pourrait être entre les mains
d’un député qui croit en sa région, élu par ses concitoyens, ses voisins et les
gens qu’il peut saluer parce qu’il connait parfois leurs visages. Serait-ce pour le Pouvoir?
Un autre
aparté : Un homme comme Mario Dumont peut choisir de se retirer de la politique active. Je considère
toutefois que son boulot demeure inachevé. Sa sabbatique politique lui a
vraisemblablement apporté repos, maturité au niveau de sa vision sociale, et
une crédibilité que les québécois recherchent. Je prétends qu’il a un certain
DEVOIR au même titre qu’un bon médecin, de revenir faire ce pour quoi il est
fait. Je crois que l’heure est venue de terminer l’opération qu’il a entreprise
car il a laissé un patient sur la table.
Serait-ce
une solution à moyen terme que d’endurer une dernière fois le balancier du côté
du Parti Libéral, question de nous donner le temps de mettre en place les
éléments d’un vrai grand coup de barre sous l’égide d’une nouvelle couleur de
parti?
Vous voyez, les épithètes qui se sont faufilées dans nos meurs : petit peuple, né pour un petit pain, moutons ou «suiveux» sont autant d’idées qu’il faut éliminer au même titre que l’intimidation, le racisme et la corruption. Je suis de ceux qui croient que les québécois sont désormais déterminés à se
voir comme des gens nobles. Un peuple capable de construire et de perdurer.
Composé de femmes et d’hommes qui ont la faculté et la volonté de marcher la
tête haute.
Alex
Arseneau
Québec,
QC.