mercredi 30 avril 2014

L’HUMAIN : EXTINCTION OU RÉACTION

Le texte qui suit ne se veut pas alarmiste mais informationnel. Il semble pessimiste mais la réalité qui l’inspire laisse peu de place à l’optimisme. Je ne fais pas dans la dentelle aujourd’hui et je sens que je ne laisserai pas beaucoup de gens indifférents puisque je tente, du mieux que je puisse le faire, d’apporter une ou des solutions lorsque je soulève un problème.

Récemment, j’ai lu des textes traitant de démographie, de la survie de l’humanité et des solutions scientifiques confrontées soit à l’univers politique ou religieux. Sachant que la population humaine dépasse désormais les 7 milliards d’individus, nous sommes l’espèce la plus nuisible de la planète. Non seulement nous aurons décimé 25% des espèces vivantes sur la terre 
Source image : wail-mobarak.blogspot.ca
d’ici 2050 (ce n’est que dans 36 ans!) selon Hubert Reeves questionné à ce sujet en 2002 mais nous courrons également à notre propre perte! À en croire le scientifique australien, Frank John Fenner, les dés sont déjà jetés pour l’humanité car d’ici une centaine d’années l’humain ne sera plus. Il affirme : «Nous allons disparaître. Quoique nous fassions maintenant, il est trop tard» (Source : www.notre-planete.info) Toujours selon la même source, un autre scientifique et ami de ce monsieur Fenner, Stephen Boyden, la situation provoquera une prise de conscience et des solutions seront peut-être trouvées mais je crains que ce ne soit que lorsque nous serons au pied du mur. Juste à titre d’information, si on regarde le «Compteur de population en Inde» leur population augmente de 5 millions d’habitants par année! (Source : site http://countrymeters.info/fr/India)

Ma réflexion ne vient pas que de ces récentes lectures. Tout comme vous, je suis bombardé des meilleures nouvelles (celles qui font augmenter la cote d’écoute du bulletin de nouvelles à la télé, à la radio ou le tirage d’un quotidien populaire) sur la situation de notre ville, de notre pays et de notre planète. Qu’est-ce qu’on entend? -Les gouvernements qui doivent représenter les électeurs sont manipulés par les arguments des lobbyistes. -On soupçonne certains politiciens de corruption ou pire, on peut prouver leurs actions. -La charge des payeurs d’impôts est en constante progression. -La gestion des fonds publics est de plus en plus douteuse et n’a aucune transparence. –On veut d’un gouvernement qui fera des coupures mais personne ne veut se départir d’aucun service.

Comme il semble que tout doive avoir son petit lot de pourriture, même les groupes voulant suggérer des solutions ou apporter des changements qui sont bénéfiques pour l’ensemble des gens, sont flanqués de parasites. Des groupuscules d’activistes qui viennent foutre la merde à tout effort ou manifestation et donner une couleur de désordre et de confusion. Et ils sont partout (les parasites)! Ils mettent en ligne des sites internet où ils vous rédigent des histoires abracadabrantes et que des gens facilement impressionnables affichent allègrement sur les réseaux sociaux. Cet exercice déteint sur la masse car je vois beaucoup de Mononcle et Matante Chose qui croient tout ce qu’ils y voient! Ils (toujours les parasites) vont jusqu'à vous péter des vitrines, vandaliser des automobiles, renverser des poubelles même lorsque vous voulez célébrer la victoire en série de votre équipe de sport victorieuse! Comme quoi ils vous salissent la vie même dans les meilleurs moments.

Je réalise que je m’éloigne un peu de mon sujet mais d’exprimer quelques frustrations me fait du bien… Je continue.

Depuis que l’ère industrielle a pris son essor, l’explosion démographique a été fulgurante. Alors, nous avons d’une part, trop d’humains et d’autre part, une expansion de l’industrialisation qui va bientôt atteindre un niveau irréversible de destruction des écosystèmes. Saviez-vous que les stocks de poisson dans la mer sont aussi en péril? Le 9 novembre 2012, M Charles Côté de La Presse dit «…On connaît bien le sort de la morue atlantique. En fait, 30% des stocks de poisson sont surexploités et 57 % sont exploités à plein rendement. Les tendances nous conduisent à l'effondrement total de tous les stocks de poisson d'ici 2050.» Hmmm… ça ressemble à ce que disait M Reeves avec l’extinction de 25% des espèces d’ici 2050!

Plus de monde, plus de pollution, moins d’écosystèmes et moins de nourriture. Que pourrions-nous faire pour réduire la population? Mathématiquement, il faut moins de naissances que de décès. Mais l’application de la solution n’est pas aussi simple. Est-il possible d’imposer une limite des naissances? La Chine a instauré sa politique d’enfant unique mais jusqu’à quel point pourrait-on appliquer une règle aussi drastique à l’échelle mondiale? Et même si on y arrivait dès demain, est-ce suffisant pour sauver à la fois notre espèce et les espèces que l’on menace? J’y songe tout à coup : pourrions-nous aussi nous immiscer dans la gestion des taux de décès? (C’est ici que ça devient le plus délicat) Par exemple en décrétant des règles qui déterminent ce qu’est l’acharnement thérapeutique et en légiférant en fonction de «libérer» des personnes qui n’ont pas conscience de leur vie et qui sont maintenues artificiellement de notre côté du «tunnel». Également, est-il pensable de laisser aux individus qui souffrent plus de la vie qu’ils en jouissent de décider de leur sort sans qu’ils soient sanctionnés comme des criminels? Finalement, avez-vous déjà questionné vos aînés ou vous êtes vous déjà questionné vous-même sur ce qu’est le niveau d’acuité mentale permettant de vivre dignement? S’il était possible d’écrire nos dernières volontés, qu’écririez-vous? Mais avant de répondre, voyez de vos propres yeux ce qui se passe dans les foyers pour les personnes que l’on garde avec nous malgré eux par principe, par éthique ou quelque autre valeur qui a besoin d’être revisitée.

Si nous arrivions à contrôler efficacement et dignement notre population, des mesures doivent également être prises en ce qui a trait à la progression de l’industrie en général. Notre système encourage l’accroissement économique. Nous voulons tous un confort minimum avec une vie meilleure. Sauf que voilà, notre vision du confort minimum grandit sans cesse et notre conception de la vie meilleure passe de plus en plus par la consommation! L’alarme ne sonne pas encore assez fort car je ne connais pas d’entreprise qui refuse d'accroître ses profits et de développer ses installations. Je n’ai jamais entendu un entrepreneur en construction dire qu’il a assez construit pour cette année! Et non-plus vu beaucoup de millionnaires abaisser leur niveau de vie pour augmenter celle d’autrui. L’appât du gain sera beaucoup plus difficile à ébranler que nos valeurs sur la vie humaine elle-même! Pourtant à cet égard aussi il faudra faire des choix déchirants si nous désirons que les générations des années 2099 reconnaissent notre Vision, notre Intelligence et notre Humanité!

Alex Arseneau
Québec, QC.