dimanche 1 mai 2011

Autrefois

Autrefois, si on téléphonait chez quelqu’un et qu’il ne répondait pas, on disait simplement «il n’y a pas de réponse» et on rappelait plus tard. Il y avait un appareil de fixé à un mur et un fil torsadé entre le combiné et la base murale. L'appareil était d'une fiabilité sans fin!
Aujourd’hui, un enfant de 12 ans ignorerait totalement comment placer un appel avec un téléphone à cadran, il n’en aurait probablement jamais vu un! On retrouve maintenant des combinés sans fil dans presque toutes les pièces de la maison et la pile rechargeable nous pousse à acheter de nouveaux appareils fréquemment. Si la personne que nous tentons de joindre n’a pas de répondeur ou boite vocale, tous ses amis vont lui tomber dessus et lui faire la morale!!!

Mon grand père possédait quatre tenues vestimentaires. La première était un uniforme pour son emploi. Deux étaient des tenues de semaine (lorsqu’il n’était pas au travail). Et un bel habit pour le dimanche ou les grands événements.
Aujourd’hui les gens on une telle garde-robe qu’il faut un «walk-in» ou un «dressing-room» pour contenir le linge de la saison!

Autrefois, si on voulait écrire un mot à quelqu’un, on sortait le dictionnaire et on écrivait une lettre qu’on postait. Il fallait un timbre, une enveloppe du papier et un stylo. La réponse, si il y en avait une, arrivait plusieurs jours ou semaines plus tard… par la poste.
Aujourd’hui, si on veut écrire un mot à quelqu’un, on le «texte» avec des fautes à chaque mot et des acronymes sophistiqués comme «lol» «mdr» «wtf» «tk» «ak» et Dieu sait que j’en passe! Si notre correspondant n’a pas répondu dans l’heure, on le supprime de nos «amis» des réseaux sociaux, fini! Si vous recevez un mot de quelqu’un, il vous arrivera soit par Facebook, soit par courrier électronique, soit par messagerie texte mais jamais par la poste!!! Il faut un nom d’usager, un mot de passe et un compte courriel. D’ailleurs, les jeunes ne veulent plus écrire avec des stylos prétextant que les fautes ne sont pas soulignées de rouge lors de leur composition… pourtant, lorsqu’ils écrivent sur leur ordinateur, ils n’arrivent pas à aligner trois mots sans faute malgré le soulignement!

Autrefois, pour changer de chaîne à la télévision, il faillait se lever et tourner le sélecteur numéroté de 2 à 13. Plus tard, est apparu le «U» sur les nouveaux modèles et même la couleur à l’écran, wow! Une antenne était posée sur le toit pour capter les ondes et parfois, à cause d’une mauvaise réception, l’image était brouillée. Lorsqu’on allumait le poste de télévision, il fallait attendre près d’une minute pour que les lampes du circuit se réchauffent! On connaissait les émissions et leur horaire et toute la famille écoutait la même chose tous ensemble. En guise de télécommande, c’est souvent le plus jeune de la famille qui devait se lever et tourner le bouton.
Aujourd’hui, rares sont les maisons qui ne comptent qu’un seul téléviseur. La transmission arrive par câble ou capteur satellite et l’image est d’une clarté qui frôle la réalité. Si on doit changer de chaîne à même l’appareil, on doit chercher où sont situés les boutons car bien souvent on n’a vu que la télécommande. Les gens peuvent accéder à des centaines de chaînes et  ils ne trouvent pas de quoi les intéresser. Ils vont terminer leur soirée devant leur ordinateur en disant tout haut : «Il n’y a rien à la télé ce soir!»

Autrefois, beaucoup des objets que l’on achetait se réparaient d’une façon ou d’une autre. Il y avait des gens qui gagnaient leur vie à réparer les objets : cordonnier, couturier, réparateur d’électronique. Ou bien on les réparait soi-même en trouvant des «pièces de remplacement».
Aujourd’hui on achète beaucoup d’objets et on les changent dès qu’un autre plus performant est mis en marché alors que le précédant est encore tout à fait fonctionnel et on le jette aux ordures.

Autrefois, on habillait les jeunes enfants pour qu’ils sortent jouer dehors avec leurs amis. Entre 8 et 12 ans, les enfants allaient jouer à vélo, dans les bois ou dans les rues. Ils revenaient parfois en pleurant, un genou écorché au sang ou une «prune» sous un œil qui allait vite devenir un œil au beurre noir.
Aujourd’hui les jeunes enfants sont réunis dans les garderies où ils sont «stimulés» afin de se «développer correctement» selon des programmes éducatifs. Entre 8 et 12 ans, il faut se chamailler avec eux pour qu’ils laissent de côté leurs jeux électroniques ou l’ordinateur et si on les pousse dehors ils ne savent pas quoi faire et s’ennuient. De plus, s’ils se blessent, on enquête pour trouver un coupable!

Autrefois, l’épicerie se faisait une fois par semaine. Le choix des aliments reflétait ce qui se produisait dans la région. Les produits importés étaient plus rares et plus dispendieux.
Aujourd’hui, l’épicerie se fait toujours une fois par semaine mais on y retourne presque à tous les jours. On peut également y acheter un ensemble de patio, de la vaisselle, quelques outils et des appareils électroniques. On a accès à une multitude de produits du monde entier et ironiquement, les produits locaux sont de plus en plus rares et plus dispendieux…


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire