samedi 21 février 2015

À la une aujourd'hui...

Faut toujours tout séparer! Blanc noir, yin yang, jeune vieux, bon mauvais, gauche droite. Entre les pôles pourtant, il y a tout un monde d’un extrême à l’autre. En fait, je crois que nous sommes enclins à le voir mais comme nous sommes hyper-médiatisés, nous (je m’inclus) avons tendance à gober tout ce que rapportent les messagers de la nouvelle (animateurs, chroniqueurs, journalistes et les autres).

Il y a un moment que je rumine ce texte. Non pas que je doute du propos mais j’ai l’impression de perdre mon temps compte tenu qu’à ma perception, un lecteur recherche davantage le texte sensationnel que le texte modérateur… S’il n’y a pas scandale ou soulèvement, on dirait que ça n’intéresse personne. Qu’à cela ne tienne, je peux écrire pour moi-même.

Je continue. Inondé de toutes parts de photos, de vidéos et de textes qui fusent de la télé, de nos ordinateurs de nos cellulaires et des journaux, nous ne pouvons que constater que nous sommes tous à un certain niveau plus ou moins influencés. Souvenez-vous toutefois que la mission de tous ces médias est de faire de l’argent en prétextant diffuser de l’information (oui, je sais qu’il y a toujours des exceptions). Il ne faut pas s’étonner que l’on appelle au scandale et qu’on soulève tous les soupçons possible pour dénigrer, accuser et condamner sans procès un individu qui propose une solution à un problème. On lui éclate la gueule d’abord et on lui pose des questions qu’après… Ça fait mieux vendre la nouvelle non? Puis on va à l’écoute de tous les antagonistes qui vous démolissent (non mais là sans aucune retenue) la proposition, condamne celui qui a «osé» amener le fameux projet et en jettent encore en extrapolant sur un horrifiant résultat probable, je dis bien «probable». Alors au lieu de s’asseoir et d’étudier si effectivement il y a matière à remanier l’idée, de rencontrer tous les gens concernés et nous brosser l’analyse du pour et du contre, l’armée journalistique va rouer de coups et mettre le feu au moindre commentaire et à la moindre réaction de leur cible. Un simple poing levé pendant un discours ou un mot comme «austérité» fera vite une bombe médiatique et quitte à désinformer le public, quitte à faire croire que le contenant est plus important que le contenu, le mercenaire de la salle des nouvelles livrera ce qui fera vendre. Parce que c’est bien ce qu’il est : En 2015, un journaliste est un mercenaire à la solde d’une machine à faire des sous.

Il faut une foutue bonne loupe pour nous permettre de lire entre les lignes et nous faire une opinion qui nous est propre. Actuellement, des sujets sensibles de société animent les discussions et le piège est de nous laisser saisir par une position radicale sans nuance. La dette, le radicalisme religieux, des projets d’infrastructures urbaines et de développement en région éloignée sont des sujets qu’on nous lance à la figure avec éclat en décriant un aspect scandaleux mais il faut être plus sage que le média et toujours gratter pour extraire les explications et les fondements de chaque décision ou projet. C’est la seule façon de vraiment comprendre.

Lorsqu’on me propose une idée, je suis assez grand pour regarder ce que j’y gagne et considérer ce que je pourrais y perdre et me faire ma propre idée. Je n’ai pas besoin qu’on me montre un opposant de droite ridiculiser une tactique de gauche ou un gauchiste réclamer la tête d’un décideur de droite. Qu’on m’apporte plutôt les idées de chaque partie. Ensuite j’analyse par moi-même, je prends une position et je la compare à celle des autres, soit par vote ou par consultation. Lorsque que vient une décision ou la solution finale, il se peut qu’elle soit telle que je l’ai imaginée ou pas, datsit*! Il se peut aussi que j’aie déjà voté pour quelqu’un afin qu’il prenne ces décisions. Si lors de son mandat, il s’avère qu’il ne prenne pas des décisions qui me vont, je peux m’exprimer et ne plus voter pour lui
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À survoler les réseaux sociaux, un en particulier, on dirait qu’il y a des gens qui s’opposent systématiquement à tout. Le mercenaire (le journaliste) fait l’annonce de sa spectaculaire nouvelle et hop! On se retrouve avec un mouvement de protestataires. S’ils pouvaient s’opposer à l’odeur d’un pet, ils le feraient mais je crois (sincèrement) qu’ils aiment trop l’odeur de la merde pour s’en indigner. Défiant toute règle de respect et revendiquant leur droit (sans assumer un clic de responsabilité) ils dénigrent avec toute la véhémence de leur trippes et des veines de leur cou des causes dont ils ne connaissent à peine que quelques détails. Influençables, leur entourage se joint souvent à eux aveuglement. Notre guerrier de la nouvelle peut se gonfler le torse, sa nouvelle a fessée fort! À traiter l’information de la sorte, on risque de tuer les bonnes idées comme celle qu’on pourrait améliorer et ainsi, empêcher le monde d’avancer.

La nouvelle sortie, monsieur tout le monde réagit! On ne me fera pas croire qu’un travailleur qui va au boulot tous les matins et rentre à tous les soirs peut avoir une vision éclairée sur le développement d’un projet minier dans le nord du Québec pas plus qu’un livreur de pizza peut jeter son venin sur les stratégies économiques pour réduire le déficit. J’admets que certains livreurs et travailleurs peuvent avoir fait l’effort de se renseigner convenablement, je sais que ça se peut, désolé pour ces deux là.

Des fois le sang me bout dans les veines et les tempes me chauffent tellement je trouve que la distribution des coups de pieds au cul est défaillante! Lorsqu’il y en a, on dirait que les bons pieds ne visent pas les bons culs… mais je prends sur moi car c’est de là que part l’incompréhension, elle part de l’émotivité. Je préconise plutôt que chacun se ressaisisse et n’accepte  pas chaque information et chaque nouvelle qui lui apparaît à l’écran sans tenter d’avoir tous les détails. Ainsi, en s’informant pour vrai, on avancera plus efficacement et on épargnera des culs innocents.

Alex Arseneau
Québec


*datsit = Faux mot inventé par moi-même venant directement de la langue anglaise qui signifie «That’s it» et je me trouve très très drôle d’écrire ça!!!

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