mardi 19 avril 2011

Génération sandwich

Hier, j'ai entendu une expression à la radio (FM 93,3) qui m'a interpellée. On parlait de «génération sandwich». Vous savez ce que c'est? Il s'agit de cette génération qui doit à la fois s'occuper de leurs enfants et de leurs parents. Bien que je n'aie pas d'enfant, je vis un peu cette situation du fait que ma mère est toujours vivante. Elle ne vit plus dans sa maison et elle a besoin d'un peu d'aide. J'ai également ma belle-mère qui elle, vit encore chez elle. Elle s'arrange bien mais a elle aussi besoin d'un petit coup de pouce de temps à autre. Dans les deux cas, j'ai bien un sentiment lié à cette expression (génération sandwich) qui me fait me questionner. Jusqu'où s'étend la responsabilité de chacun face à ses parents?

Tôt ou tard dans leur vie, les couples ont leurs enfants. Dans bien des cas les grands-parents sont mis à pied d'œuvre pour aider à tout moment. On leur demande de garder les enfants un week-end à l'occasion ou parfois, à brûle-pourpoint, un soir de semaine pour permettre un rendez-vous urgent. Les grands-parents sont indispensables mais vient un jour où leur énergie physique et parfois mentale ne répond plus aux ambitions de leur amour.

Arrive alors le moment où c'est à leur tour d'avoir besoin d'aide. Au début, ce n'est que pour les tâches d'automne, pour abrier arbustes et plates-bandes. Puis on leur donne un  petit coup de main pour le grand ménage et enfin, on commence à consulter le CLSC afin de connaître les services offerts pour le maintien à domicile. Certains aînés voient d'un bon œil qu'il existe de l'aide extérieure, d'autres ne sont pas à l'aise de recevoir de l'aide d'étrangers. Ils ont l'impression de quémander et de déranger. En fin de vie, nos mamies et nos papis réalisent que leur plus grande richesse était de donner et ils réalisent qu'ils le peuvent de moins en moins.

La génération sandwich, pour sa part, vit souvent un sentiment d'impuissance et de culpabilité. D'un côté, voir nos parents perdre leurs moyens alors que toute notre vie on pouvait s'appuyer sur eux est un paradoxe difficile à assimiler. Il faut comprendre que nos parents, sont comme des monuments qui nous ont servi d'exemple pour devenir qui nous sommes.

Dans une autre perspective il peut survenir de l'impatience due à la contrainte supplémentaire de devoir garder à l'œil ceux qui nous ont protégé toute notre vie. Nous sommes déchirés entre le sentiment de ne pas en faire assez pour eux et le devoir de répondre à toutes nos responsabilités à la maison. Les enfants vont à l'école, ils ont des activités et des devoirs scolaires. Les parents doivent travailler, récupérer les enfants à la garderie ou les rejoindre à la maison. Puis c'est la course pour le souper, la vaisselle le bain et soudain... le téléphone sonne : «Tu ne viens pas souvent nous voir, tu dois être bien occupé(e).» «Tu n'as pas appelé depuis un moment, tout va bien?» «J'appelais pour avoir de vos nouvelles...»

Regardons les extrêmes. Disons que je mets dans le coin gauche l'idée que les enfants doivent tout à leurs parents et sont tenus, sans compter, de leur offrir présence et soutien. Je place maintenant dans le coin droit l'idée qu'il appartient à chacun de prévoir ce que sera notre fin de vie et les personnes qui arrivent au dernier tournant de leur vie devraient avoir prévu ces étapes sans que leurs enfants aient à s'en charger.

Ma question : À quel endroit entre ces deux pôles êtes vous à l'aise?

1 commentaire:

  1. Pour le site-blogue complet allez sur :
    http://alexetvous.blogspot.ca

    Bonne lecture.

    Alex


    RépondreSupprimer